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Précarité étudiante : où en est-on en 2025 ?

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Derrière l’image de liberté et d’insouciance que l’on associe souvent aux années étudiantes, la réalité est bien différente pour une grande partie de la jeunesse. En 2025, vivre et étudier coûte de plus en plus cher : le budget moyen d’un étudiant dépasse désormais 1 200 € par mois, un montant difficile à assumer sans soutien financier. Résultat, près de six étudiants sur dix sont contraints de travailler à côté de leurs cours pour financer leur quotidien. Ce cumul fatigue, fragilise leur santé mentale et pèse sur leur réussite académique.


La situation est d’autant plus préoccupante que les renoncements se multiplient. Un étudiant sur deux reporte encore ses soins médicaux ou psychologiques faute de moyens, avec des conséquences parfois graves à long terme. Les files d’attente devant les distributions alimentaires organisées par les associations ou les CROUS témoignent de cette détresse : manger à sa faim reste un défi pour beaucoup.


Le logement demeure la dépense la plus lourde. Dans les grandes villes étudiantes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Lille, les loyers absorbent souvent plus de la moitié du budget mensuel, laissant peu de marge pour le reste. À cela s’ajoutent l’inflation sur l’alimentation, les transports ou encore les fournitures scolaires, qui grignote chaque mois un peu plus le pouvoir d’achat étudiant. Les bourses, malgré plusieurs réformes récentes, ne couvrent pas les besoins réels, et nombre de jeunes dits “invisibles” — ceux qui se situent juste au-dessus des seuils d’éligibilité — se retrouvent sans aucune aide.


Heureusement, face à ces difficultés, le tissu associatif se mobilise. Partout en France, des associations étudiantes ou citoyennes mettent en place des solutions concrètes : distributions alimentaires gratuites ou à prix symbolique, aide administrative pour accéder aux droits, accompagnement psychologique, ateliers de soutien scolaire, collectes de produits d’hygiène ou encore lieux de convivialité pour rompre l’isolement. Des structures comme la FAGE, les Restos du Cœur Étudiants, les antennes locales du Secours Populaire, ou encore Linkee et les épiceries solidaires Agoraé, jouent un rôle essentiel. À leurs côtés, des initiatives plus récentes comme StudHelp renforcent cette dynamique solidaire.


Face à ce constat, plusieurs pistes sont régulièrement évoquées : accroître le nombre de logements étudiants abordables, élargir l’accès aux repas à 1 € pour tous, améliorer la couverture santé et psychologique, ou encore mettre en place un revenu étudiant garanti afin d’assurer un minimum vital. Certaines collectivités expérimentent déjà des dispositifs innovants, mais la réponse reste encore insuffisante au regard de l’ampleur de la crise.


Car la précarité n’est pas une fatalité. Elle n’est pas seulement un problème individuel, mais un enjeu collectif : soutenir les étudiants, c’est investir dans la société de demain. Leur permettre de se consacrer pleinement à leurs études, sans être paralysés par la peur du découvert ou la faim, c’est garantir une génération mieux formée, plus en confiance, et capable de relever les défis économiques, sociaux et environnementaux des années à venir

 
 

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